Ma formation d'écrivain public au CNED - partie 1
Les différentes formations pour devenir écrivain public
Lorsque j’ai décidé de me former au métier d’écrivain public, il était essentiel pour moi de trouver une solution à distance.
Pour des raisons personnelles, mais aussi professionnelles, il était tout simplement inconcevable pour moi d’assister à des cours en présentiel. Il était hors de question que je me retrouve au milieu d’étudiants insouciants, plutôt en âge d’être mes enfants que mes camarades de classe !
Outre le problème du choc générationnel, il m’aurait été très difficile d’obtenir une autorisation d’absence auprès de mon employeur.
Néanmoins, après avoir effectué quelques recherches sur Internet, j’ai constaté qu’aucune université de ma région n’offrait un tel programme d’études.
Seules l’université de Paris III Sorbonne Nouvelle ou celle de Sud Toulon-Var proposent de réelles formations au métier d’écrivain public. D’autres universités offrent également des formations connexes à ce métier, telles que Toulouse, Montpellier ou Lyon (Master métiers de l’écriture, Master 2 Lettres appliquées à la rédaction professionnelle).
Les formations d’écrivain public proposées par le CNFDI et le CNED
Ces formations diplômantes, hors de portée géographique, m’ont donc confortée dans ma décision de suivre une formation à distance.
En tapant sur Internet : « Comment devenir écrivain public ? » , deux propositions se sont ainsi offertes à moi : le CNFDI et le CNED. Pour information, aucune de ces formations n’est diplômante.
Pour de multiples raisons, mon choix s’est orienté de manière assez évidente vers la formation proposée par le CNED : « Devenir écrivain public ».
La première raison, mais aussi la principale, résidait avant tout dans le prix.
En effet, la formation du CNFDI affichait un tarif clairement inabordable pour mon budget. Il s’élevait à environ 1760 euros pour une formation de 6 à 12 mois. Des options de stage dans leurs locaux étaient également proposées, ce qui faisait grimper la note à 2500 euros !
Le descriptif de la formation était somme toute très attrayant et complet puisqu'elle permettait de se former parfaitement au métier d’écrivain public. Se former à distance est évidemment loin d’être facile et les moments de solitude face à cette montagne d’informations à assimiler sont nombreux.
De plus, les stagiaires sont très encadrés et accompagnés de manière hebdomadaire par les professeurs du CNFDI, lesquels s’adaptent à chaque profil, conseillent et guident parfaitement bien les participants. Ces derniers, au regard des avis postés sur le site, ne tarissent d’ailleurs pas d’éloges sur leur expérience.
Le tarif de cette formation m’ayant quelque peu rebutée, j’ai donc décidé de me tourner vers la formation proposée par le CNED.
La comparaison tarifaire entre ces deux formations est tout simplement divisée par deux. Voire plus…
La formation initiale s’élève à 405 euros et peut être complétée par des modules complémentaires d'un montant de 230 euros chacun, qui s’ajoutent donc au tarif de base (possibilité d’échelonner le paiement en plusieurs fois pour les formations au CNED et au CNFDI)
Pour ma part, j’ai choisi de compléter la formation initiale par le module « Renforcer ses compétences rédactionnelles ». Il m’apparaissait intéressant de parfaire ma formation par quelques conseils avisés en matière de rédaction. J’ai néanmoins été peu convaincue, voire déçue, par ce choix. On y reviendra plus loin lorsque je détaillerai les contenus des modules de cours.
Comme au CNFDI, la formation dure entre 6 et 12 mois. Il n’y a pas non plus de date butoir pour rendre les devoirs demandés. Chaque stagiaire avance à son propre rythme, sans pression.
Après avoir lu de nombreux témoignages et d’avis sur la formation du CNED, et avoir passé en revue tout ce qu’elle proposait en termes de cours, de contenu, de devoirs et de conseils, je me suis rapidement inscrite.
Environ une semaine plus tard, je recevais mon enveloppe contenant les livrets de cours.
Livrets de cours/supports numériques
Le jour où j’ai reçu ma précieuse enveloppe en provenance du CNED, j’ai non seulement été surprise par sa légèreté, mais surtout par sa finesse.
Je m’attendais plutôt à recevoir un lourd colis rempli de manuels et d’ouvrages essentiels à ma formation d’écrivain public
Eh bien, non ! L’enveloppe ne contenait que trois livrets de cours d’une soixantaine pages chacun et illustrés d’une sobre couverture identique pour chacun des livrets de cours.
J’avoue avoir été quelque peu déçue par l’inconsistance de cet envoi. Mais, ce qui compte c’est la qualité, non la quantité !
Avant de me mettre réellement au travail, j’ai d'abord exploré le site du CNED pour tenter d’en comprendre le concept et m'approprier l'environnement de mon espace personnel. Pour y accéder, il suffit d’utiliser l’identifiant et le mot de passe, envoyés par mail par l’administration du CNED, après la validation de l’inscription.
La présentation de la page d’accueil est épurée et les explications sont limpides. Il est facile d’y trouver les liens vers les fiches de cours, les dépôt des devoirs, les ressources et les informations, ainsi que les tutoriels.
Une courte vidéo d’accueil indique en outre que, pour compléter les livrets de cours au format papier, des supports numériques dans l’onglet « cours » sont accessibles depuis le compte personnel du site du CNED. Toutefois, ces supports numériques ne sont qu’une version numérique des versions "papier" des livrets de cours.
Moi qui pensais compenser l’inconsistance des fins livrets de cours reçus par la poste, je n’ai malheureusement constaté aucune différence de contenu entre l’un et l’autre.
Il aurait été plus pertinent, et honnête, de préciser aux stagiaires que les cours à étudier se faisaient selon les préférences de chacun.
L’unique différence entre la version "papier" et la version numérique réside dans la présence d’exercices interactifs. Ceux-ci permettent de mettre en application les nouvelles connaissances et le vocabulaire inhérent à la profession, acquis au fil des chapitres de cours. Néanmoins, ils s’apparentent davantage à des jeux qu’à des exercices. Il s’agit le plus souvent de cocher des cases, de relier des termes ou de compléter des phrases à trous…
J’admets ne pas y avoir accordé beaucoup d’attention, mais, en bonne élève consciencieuse, j’ai appliqué les consignes à la lettre ! De mon point de vue, ces exercices avaient pour seul intérêt de clore un chapitre et de me procurer la satisfaction du travail accompli.
Le module : le métier
Les trois livrets de cours portent chacun sur un module :
- Le métier
- Le chef d’entreprise
- Les types d’écrits
Il est précisé que les livrets peuvent être étudiés dans un ordre aléatoire. Cependant, il m’a semblé plus logique de commencer par celui qui concerne le métier d’écrivain public à proprement dit.
Sans détailler précisément le contenu de ce premier livret, il contient des éléments très intéressants sur les origines du métier. On y trouve également les noms des divers organismes de structuration de cette activité ancestrale, les formations diplômantes, les clients potentiellement intéressés par les prestations d’un écrivain public, ainsi qu’une montagne de chiffres et de graphiques illustrant, entre autres, les répartitions géographiques de la clientèle et d’écrivains publics installés en France.
Le dernier chapitre de ce premier module traite brièvement des différentes prestations demandées à un écrivain public :
- Pour les particuliers : travaux de correction, réalisation de discours, de CV, de lettre de motivation, rédaction de récit de vie, de courriers administratifs ou privés…
- Pour les professionnels : Rédaction de rapport et compte rendu, retranscription, rédaction de textes pour le web, travaux de communication pour la presse écrite…
Pour chacune des prestations, un chapitre, plus ou moins long (une demi-page à deux pages) y est consacré.
Dans le module « les types d’écrits », toutes les prestations sont néanmoins plus détaillées.
Le module : chef d’entreprise
Cet aspect du métier était initialement celui qui m’effrayait le plus.
Les notions liées, de près ou de loin, à une entreprise m’étaient complètement inconnues. Exerçant le métier d’artiste-enseignante, je n’ai jamais été dans l’obligation de me pencher sur ce type de questionnement. J’appréhendais donc de me plonger dans l'univers mystérieux et abstrait d'un chef d'entreprise.
Contre toute attente, j’ai dévoré ce module, consacré aux différentes casquettes du chef d’entreprise. Le livret de cours est d’ailleurs plus épais que les deux autres et parfaitement adapté aux non-initiés, tels que moi.
Les différents chapitres de ce module traitent tour à tour de l’environnement juridique de la profession, de son aspect commercial et de communication, de la gestion de l’entreprise (comptabilité, trésorerie, chiffre d’affaires…) et des obligations légales, inhérentes à cette activité.
Cela peut sembler quelque peu austère et rébarbatif, mais les notions sont passées en revue et clairement expliquées à l’aide d’un vocabulaire très accessible à tous.
Pour m’aider à intégrer cette masse d’informations, j’ai rempli des fiches manuscrites, rangées et organisées dans un classeur, résumant les notions importantes qui me seront nécessaires lors de ma création d’entreprise.
À l’instar du module consacré au métier, des exercices interactifs peuvent aider à retenir les termes essentiels et fondamentaux de cet aspect de la profession.
Je suis désormais censée être incollable sur les différents modes et statuts d’exercice d’un entrepreneur individuel… !
Le module : les types d’écrits
Comme son nom l’indique, le module « Les types d’écrits » traite de manière détaillée les prestations citées dans le module « le métier ».
Les deux premiers chapitres abordent les attentes des clients, qu’ils soient des particuliers ou des professionnels, ainsi que les avantages et inconvénients à travailler pour chaque type de clientèle.
Puis, le reste du module passe en revue les travaux d’écriture les plus demandés. Il serait néanmoins plus juste d’indiquer que les travaux sont davantage survolés qu’expliqués en profondeur.
Certes, des conseils de structure de texte, de mise en page et de principes fondamentaux sont mis en avant. Cependant, je regrette qu’il n’y ait aucun exemple type de prestations dans les modules de cours. Il faudra attendre pour cela d’avoir déposé le devoir concerné, pour recevoir enfin le corrigé type de la prestation demandée. J’y reviendrai dans le paragraphe sur les devoirs.
Je dois bien admettre que j’ai dû effectuer de nombreuses recherches personnelles sur Internet pour compléter mes fiches de cours. Ce fut notamment le cas pour les chapitres sur le récit de vie, les textes pour le web ou pour la presse (devoir sur le publicommuniqué).
Pour le devoir d'un récit de vie, les notions de définitions, de rédaction du contrat ou de temps passé à sa réalisation ne m’ont été d’aucune aide pour savoir comment le construire concrètement ! Les explications ont beau être limpides et bien formulées, je suis clairement restée sur ma faim une fois le chapitre terminé.
Les exercices interactifs n’apportent rien de plus à la résolution du problème, puisqu’ils n’abordent que les notions spécifiques au vocabulaire utilisé dans ce domaine particulier.
La rubrique « ressources complémentaires », qui figure parmi les onglets de la page d’accueil de l'espace personnel du CNED, m’a néanmoins été d’un grand secours lorsque j’ai dû compléter mes fiches de cours. De multiples liens Internet sont accessibles à partir de cette sitographie et permettent d’approfondir davantage les explications contenues dans les modules de cours.
Je précise toutefois que ces liens sont complètement libres d’accès… ! Une petite recherche personnelle aurait finalement abouti au même résultat…
Dans la rubrique « ressources complémentaires », on y trouve également une bibliographie mentionnant les livres utilitaires et thématiques en lien avec le métier d’écrivain public. Cela dit, tous ces livres sont payants. À chacun de définir ses besoins bibliographiques en fonction de son budget… !
Pour résumer le module « les types d’écrits », je dirais qu’il est intéressant pour connaître les principes de base des travaux d’écriture, mais il est très insuffisant lorsqu’il est question de rédiger concrètement l’une des prestations.
N'hésitez donc pas à prendre de réelles initiatives pour compléter les modules de cours. Il est en effet plus qu’indispensable de chercher des informations complémentaires sur Internet ou sur d'autres supports, grâce aux liens proposés sur le site ou par des recherches appropriées au problème à résoudre !